Simon Bougis

Simon Bougis, né à Sées en 1630 et mort le 6 juillet 1714, est un moine bénédictin français, abbé et supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur.



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Religieux français - Abbé - Abbaye - Bénédictin - Religieux normand - Écrivain de langue latine - Naissance en 1630 - Décès en 1714

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  • BOUGIS, O. A. Lobineau à Dom Simon Bougis, supérieur général de la Congrégation de Saint -Maur, du 3 octobre 1708. C'est une... (source : books.google)

Simon Bougis, né à Sées en 1630 et mort le 6 juillet 1714, est un moine bénédictin français, abbé et supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur.

Biographie

Venant de la Ville de Sées, Simon Bougis entre au noviciat de l'abbaye de Vendôme, où il a pour prieur dom Vincent Marsolle, et pour sous-prieur, dom Claude Martin. Ayant achevé son noviciat, il prononçe ses vœux le 6 juillet 1651.

En 1660, il devient sous-prieur de Marmoutier et , cinq ans plus tard, il est appelé prieur et directeur des jeunes profès à Lagny. Marfolle, élu général en 1671, le prend pour secrétaire. Simon Bougis réalise la majorité des épreuves, et collationner les manuscrits indispensable à l'édition des œuvres de saint Augustin.

À la mort de Marfolle, en 1681, Bougis est élu prieur de Saint-Denys, pour remplacer Mommole Geoffroy, qui avait été déposé par un ordre surpris à la religion de Louis XIV. Deux ans plus tard, Simon Bougis devient député au chapitre général, dont il est un des définiteurs. Il y est élu visiteur de la province de Normandie. «En vain allégua-t-il la faiblesse de sa santé : le président du chapitre lui répondit que son corps et sa santé n'étaient point à lui ; mais à la religion, et qu'il devait s'estimer heureux, s'il mourait en pratiquant la vertu d'obéissance.»[1]

Après trois ans de visitatoriat, il est élu prieur de Saint-Ouen de Rouen, où il rédige en latin un recueil décrivant l'introduction de la réforme de Saint-Maur dans ce monastère, et ce qui suivit. Il s'acquit une grande réputation parmi l'ensemble des personnes de qualité et l'ensemble des gens de mérite de cette grande ville.

En 1690, après le retrait de Claude Martin, qui avait rempli l'office d'assistant pendant neuf ans, Simon Bougis est choisi pour remplir sa charge, qu'il l'occupe pendant neuf ans. Au chapitre de 1699, il en est élu président, puis général. Il proteste contre son élection, et déclare qu'il n'acceptera jamais cette dignité ; mais toutes ses résistances ne font que confirmer les définiteurs dans le choix qu'ils avaient fait.

Voyant qu'on n'avait aucun égard à ses prières ainsi qu'à ses remontrances, la dernière ressource de dom Bougis fut d'imiter les plus grands saints qui, dans d'identiques occasions avaient pris la fuite. La veille de la conclusion du chapitre général, il ordonne secrètement qu'on lui tienne prêt un cheval pour quatre heures du matin, et après avoir entendu la messe, il prend la route de Vendôme. Dom Boistard, qui se trouvait le plus ancien définiteur, ayant appris sa fuite, au lieu de faire la nomination des supérieurs, et finir le chapitre, il assembla les définiteurs, et fit procéder à une nouvelle élection, qui tomba sur lui-même. Le père Bougis en apprit la nouvelle à Vendôme, et en bénit Dieu. Après quoi il écrivit une lettre pleine de soumission au nouveau général, qui lui permit de choisir le monastère de la congrégation qu'il voudrait. Toute la France admira cette action du père Bougis. Le roi et toute la cour conçurent de lui une estime extraordinaire, et le pape Clément XI, qui venait de casser l'élection de deux généraux, l'ayant appris, dit tout haut «qu'il ne s'étonnait pas s'il y avait tant de bien dans la congrégation de Saint-Maur, puisqu'on y fuyait les dignités.».

Dom Simon Bougis au comble de ses souhaits, choisit le monastère de Jumièges comme une agréable solitude, où il serait inconnu aux hommes, et comme un lieu sanctifié par une illimitété de saints, dont les exemples et les prières serviraient à le sanctifier lui-même. Il pria le père prieur de lui donner le soin des lampes, et de quelques autres offices humbles, qu'il estimait plus que le généralat. En accordant ce qu'elle désirait à l'humilité de dom Bougis, le supérieur lui donna en même temps tout son pouvoir dans le monastère ; il permit à tous ses religieux de le consulter et de suivre ses avis, et se régla lui-même autant que le visiteur, et toute la province de Normandie, sur ses conseils pour le gouvernement. Deux ans après, le premier affiliant étant mort, le père général fit élire en la place dom Bougis à la diète de 1701. Il fut continué dans le même office au chapitre général de l'année suivante.

C'est alors que les religieuses du Val-de-Grâce l'élurent pour leur supérieur et visiteur, et pour s'assurer de lui, elles s'adressèrent au roi. Dom Bougus ne put résister à une si grande autorité, et gouverna ces religieuses avec une si grande prudence, que quand il quitta leur conduite, le roi lui témoigna qu'il était content de lui. Au chapitre général de 1705, dom Claude Boistard, âgé d'environ 85 ans, demanda sa démission au définitoire, et dom Simon Bougis fut élu général à sa place. Lui seul refusa de donner son consentement à cette élection. II fallut que le plus ancien des définiteurs lui commandât, au nom du chapitre, d'accepter la charge à laquelle Dieu l'appelait. Il n'y avait plus moyen de prendre la fuite. On le vit le matin du jour de la nomination des supérieurs pendant une demi-heure fondant en larmes aux pieds de son confesseur, qui ne voulait pas lui donner l'absolution, s'il n'acceptait le généralat. Il l'accepta enfin dans un esprit de soumission et d'obéissance ; mais ce fut avec une douleur qui se manifesta par des torrents de larmes qui coulèrent de ses yeux, quand on l'appela publiquement supérieur-général. Il avait dans ce cas 76 ans, et il gouverna six années la congrégation avec une sagesse et une conduite qui firent l'admiration de tous ceux qui aimaient le bon ordre et la régularité.

Dom Bougus s'acquittait de l'ensemble des devoirs de général, sans jamais oublier ceux de simple religieux. Quand il fut arrivé à l'âge de 81 ans, il se fit décharger du poids du généralat, qu'il souffrit toujours avec peine. Rentré dans l'heureux état de simple moine, il vécut toujours trois ans, assistant avec exactitude à l'ensemble des exercices, tant de jour que de nuit, en particulier aux offices divins, auxquels il ne manquait jamais, à moins qu'il ne fut énormément incommodé. Quand, ses forces diminuant, il fut réduit à un état où il ne pouvait ni marcher, ni lire, ni écrire, il souffrit ce pénible état avec énormément de patience et de résignation, se faisant porter l'ensemble des jours à la grand-messe ainsi qu'à vêpres. Enfin, il tomba malade d'une fièvre violente, et pourvu des derniers sacrements de l'église, il mourut, comblé de mérites, âgé de 84 ans. Il fut inhumé dans la grande chapelle de la Sainte Vierge, auprès du père Mabillon.

Dom Bougis possédait idéalement saint Augustin et saint Bernard. Sa science a été celle des saints, comme il paraît par ses ouvrages tant imprimés que manuscrits, comme ses Méditations pour les novices et les jeunes profès, et pour toutes sortes de personnes qui font toujours dans la vie purgative (Paris, Billaine, 1674, in-4°), ouvrage réimprimé à Paris, chez Pierre de Bats, en 1684, qui fut fort estimé, et servit non seulement aux nouveaux profès ; mais toujours aux plus anciens religieux. Il est divisé en deux parties : dans la première Dom Bougis y a recueilli les vérités et les maximes de la morale chrétienne et religieuse, qui lui ont paru les plus propres à leur instruction. La seconde partie offre des méditations sur l'enfance, et sur la passion et la résurrection de Jésus-Christ ; Méditations pour l'ensemble des jours de l'année (Paris, Billaine, 1679, 2 vol. in-4° ; Lettre circulaire sur la mort de Dom Vincent Marsolle, supérieur-général de la congrégation (12 septembre 1681)  ; Méditations sur les principaux devoirs de la vie religieuse, Paris, de Bats, 1699, 1 vol. in 4° ; Idea religiosi in operibus S. Bernardi adumbrata, traité sur les devoirs des religieux dans tous leurs différents états, tout tiré des propres paroles de saint Bernard, ouvrage qui n'a pas été imprimé, mais il s'en est répandu énormément de copies ; Manuel des religieux, ou traité des vœux.

Dom Bougis avait toujours composé plusieurs autres ouvrages qui n'ont pas été mis au jour : un traité de la charité ; un commentaire sur les psaumes ; un traité sur le droit canon ; un recueil des vies des saints religieux de la congrégation ; des mémoires, dont le père Martene s'est servi pour en composer l'histoire générale.

Sources

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