Abbaye laïque

Une abbaye laïque est une fondation du Moyen Âge, dans le piémont occidental du nord des Pyrénées. L'adjectif laïque indique que l'établissement n'appartenait pas à un ordre religieux.



Catégories :

Abbaye

Recherche sur Google Images :


Source image : fr.wikipedia.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Cet exposé propose l'histoire et la description de l'abbaye laïque d'Orin, ... Abbaye ; Abbey; Moyen Âge; Middle Ages; Christianisme; Christianity; Abbé ;... (source : cat.inist)
  • "Une abbaye laïque n'a aucun rapport avec les abbayes de religieux. Cette désignation d'abbaye était attribuée à la maison de l'abbé laïque, petit seigneur... (source : encyclopedie-universelle)
  • Il n'y a jamais eu "d'abbaye laïque ", en particulier pas au XIIe.... et n'a été vraiment employé qu'au XVIIIe sous la forme " abbé laïc " et non " abbaye laïque ".... (source : elec.enc.sorbonne)
Pierre tombale de Saint-Boès (64) portant le nom d'un abbé laïque.

Une abbaye laïque est une fondation du Moyen Âge, dans le piémont occidental du nord des Pyrénées. L'adjectif laïque indique que l'établissement n'appartenait pas à un ordre religieux. On peut identifier une centaine d'abbayes laïques, dont certaines par conjecture uniquement, du fait de la disparition des textes.

Le principe de fondation était la création d'une paroisse par un seigneur, quelquefois particulièrement petit, ou alors par un gros paysan, afin d'en prélever la dîme, à charge pour lui d'entretenir une église.

Quoiqu'il ne fût pas un ecclésiastique, le seigneur se nommait lui-même l'abbé (l'abat), terme apparu au 11e siècle. Au départ, le mot veut dire «le père», du latin abbas, abbatus issu de l'hébreu abba.

On peut distinguer la maison de l'abbé, fréquemment nommée l'abadia, de la fondation qui est une paroisse d'une certaine étendue.

Si on considère que la dîme correspond au dixième des revenus, il suffisait d'une trentaine de fermes pour former une abbaye laïque viable.

Localisation géographique

Les abbayes laïques existaient essentiellement dans le Béarn, la Bigorre et les marges. À l'ouest , la Soule (Pays basque), au nord la Chalosse, le Tursan, puis le sud de l'Armagnac, l'Astarac, la vallée d'Aure. Globalement, le bassin intérieur de l'Adour. Quasiment, il n'y a pas eu d'abbayes laïques au-delà.

Histoire

Selon les hypothèses échafaudées selon les thèses de Marca, ces fondations seraient consécutives de l'empire carolingien, quand l'islam se rapprochait des Pyrénées. Devant la menace d'invasion, illustrée sur l'Adour par les incursions de Vikings au 9e siècle, l'Église tolérait ces fondations qui permettaient d'asseoir sa présence dans des territoires d'évangélisation récente ou incertaine.

Cette interprétation est discutée, les historiens et archéogéographes modernes, ils y voient des coutumes locales de distribution de la dîme perdurer sous cette forme ; les coutumes pouvant se rattacher aux Aquitains antiques ou proto-basques, sur des terres où le féodalisme était récent.

Certaines abbayes laïques sont devenues florissantes, avec de puissants seigneurs, d'autres sont restées de modestes paroisses, ou sont quelquefois tombées en déshérence et ont été reprises par des abbayes conventuelles, comme par l'abbaye de Sorde par exemple.

Vers la fin du Moyen Âge, de nombreux conflits eurent lieu avec l'Église qui se voyait dépossédée de revenus alors que ne pesait plus la menace de l'islam.

Il peut y avoir deux abbayes laïques ou plus dans une commune actuelle.

Confusion littéraire

Il est courant de confondre «abbé du clergé» et «abbé laïque», Alexandre Dumas n'y a pas échappé dans le personnage d'Aramis des Trois Mousquetaires, avatar d'Henri d'Aramitz, dont il fait un abbé, un religieux, ou alors un évêque. Le modèle de ce personnage est bien pris sur Charles d'Aramitz actuellement Aramits, ville du Barétous, il était abbé laïque et même protestant. Une des sœurs de Charles d'Aramitz épousa M. de Tréville, autre abbé laïque (Trois-Villes). Selon Paul Raymond, il y avait même deux abbayes laïques à Aramits : l'Abadie-Susan et l'Abadie-Jusan.

Onomastique

L'église de Sunarthe (Sauveterre-de-Béarn), en rouge sur le cadastre, près d'une maison portant le nom de Labadie

En l'absence de cartulaires, de terriers ou de notaires, on peut distinguer les abbayes laïques par certains indices, comme une église dans la campagne, quelquefois éloignée du bourg et flanquée d'une maison importante qui porte fréquemment le nom de Labadie sur le cadastre, on trouve aussi Castèth ou Lassalle (place ou maison forte). Dans quelques cas, on trouve des églises fortifiées, faisant corps avec une tour, ou une tour-porche ayant pu être une demeure.

Le nom Abadie et ses dérivés Labadie, Dabadie, Labadiole est le patronyme le plus porté aujourd'hui dans les Hautes-Pyrénées, tandis qu'on trouve le patronyme Aphatie dans la Soule.

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_la%C3%AFque.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 10/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu