Abbaye de Bourgueil

L'abbaye de Bourgueil, plus exactement l'abbaye Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée, est une abbaye bénédictine, qui adopte la règle de Saint Maur en 1630.



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  • ... Aussi fait-il revivre «les fastes de Bourgueil, ville royale», favorisée grâce à son abbaye, où les barons, les ducs, les rois, les abbés... (source : alapage)
Abbaye Saint-Pierre-de-Bourgueil-la-Vallée
Abbaye de Bourgueil (vue générale)
Latitude
Longitude
Non renseigné
(Chercher ce lieu)
 
Ville Bourgueil
Pays
Région Anjou
Département Indre-et-Loire
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Rattaché à Diocèse d'Angers
Début de la
construction
990
Fin des travaux 1791
Classé (e) Rares vestiges en partie classés.


L'abbaye de Bourgueil, plus exactement l'abbaye Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée, est une abbaye bénédictine, qui adopte la règle de Saint Maur en 1630. Elle est localisée à Bourgueil, jadis Burgolium, dans le pays du Bourgueillois, dépendant avant 1790 de l'élection de Saumur, du siège royal de Chinon et du diocèse d'Angers, par conséquent de l'Anjou historique. Mais aujourd'hui Bourgueil est dans l'Indre-et-Loire. Cette importante abbaye est fondée en 990 par Emma, comtesse de Blois, fille de Thibaud le Tricheur, duchesse d'Aquitaine.

Très rapidement, du XIIe siècle au XVIIIe siècle, cette abbaye a sous sa dépendance 42 prieurés et 64 paroisses de l'Angoumois à l'Isle de France. Un des abbés, l'abbé Baudri de Bourgueil loue avec ses poèmes le vin que les moines contribuent à développer dans la région... Elle est aussi célèbre pour ses vastes jardins chantés par Ronsard. François Rabelais veut donner à son moine l'abbaye de Bourgueil, où les moines développent la culture de la vigne et perfectionne la qualité des cépages. Celle-ci devient une baronnie relevant du roi. Énormément de familles nobles ou non, viennent dans le Bourgueillois pour occuper une fonction liée à la présence de l'abbaye. Même les rois ou futurs rois, les reines séjournent à l'abbaye Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée et y prennent des décisions importantes. En 1156, Henri II Plantagenêt y tient les États généraux de ses provinces. En 1208, le Pape Innocent III prend l'abbaye sous sa protection directe. Ravagée par les Grandes compagnies et les Anglais, au cours de la guerre de Cent Ans, détruite en partie par des Huguenots, voulant se venger des crimes de l'un de ses abbés, Saint-Pierre est à plusieurs reprises, pendant les 801 ans de son existence, reconstruite en partie, agrandie, restaurée... Au XVIe siècle, elle est mise en commande. À la révolution l'Assemblée Nationale, disposant des biens ecclésiastiques, chasse en 1791 les moines. L'abbaye de Bourgueil est ruinée par les destructions qui s'ensuivent, mais il reste néanmoins toujours trois groupes de bâtiments datant d'avant 1789.

Fondation de l'abbaye

Bourgueil est avant 1789 une abbaye angevine.

Bourgueil fait partie des mansio positionnés sur la grande voie romaine allant d'Angers à Tours. D'autres voies romaines arrivent à Burgolium. Avant 977, ces terres appartiennent à Thibaut le Tricheur, comte de Blois. Il les donne en dot à sa fille Emma[1]. Avant 977, des moines sont déjà établis à Bourgueil dans un prieuré.

Emma de Blois, duchesse d'Aquitaine, lassée des nombreux adultères de son mari, Guillaume IV de Poitiers (935-995), surtout sa liaison avec Aldéarde de Thouars, se venge en faisant rudoyer et violer sa rivale lors d'une rencontre[2]. Elle trouve refuge avec son jeune fils, le futur Guillaume le Grand, chez son frère au château de Chinon. Eudes Ier de Blois et Emma sont les enfants de Thibaut le Tricheur, comte de Blois.

Les comtes de Blois sont une famille particulièrement pieuse. Leur oncle et leur frère sont archevêques de Bourges. Eudes est abbé laïc de Saint-Martin de Tours et de Marmoutier. Malade, il rentre à l'abbaye de Marmoutier de Tours, où il meurt le jeudi 12 mars 996.

Cette famille, et certains de ses alliés, veut devenir suffisamment puissante pour braver le roi Hugues Capet, surtout sur la Loire. Ce souverain est néenmoins le mari de sa belle-sœur, Adélaïde d'Aquitaine, et son héritier Robert II le Pieux se mariera avec la veuve d'Eudes Ier de Blois, Berthe de Bourgogne.

Ce sont par conséquent des guerres entre parents proches, détenant une grande partie de leur pouvoir de l'Église. La fondation d'une abbaye est par conséquent aussi motivée par des raisons politiques. Elle renforce la puissance de ces princes tout autant que la construction du donjon de Langeais, l'un des premiers bâtis en pierre.

Les premiers moines viennent de l'abbaye de Saint-Julien de Tours.

Emma de Blois fonde en 990 cette abbaye non loin du château de Chinon. Il y a tout lieu de penser que c'est elle aussi qui, prenant sur ses biens venus de son oncle, Herbert III d'Omois, mais en particulier de la plupart de domaines qu'elle avait reçus de son mari. C'est le cas pour Brolium, Longua-Aqua, Oziacum, Vendeia... Le Breuil, Longève, Gazais et La Vendée en Poitou[3]. Son mari, Guillaume V de Poitiers (969-1030), comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, et son fils peuvent eux aussi être reconnus comme des fondateurs de cette abbaye. C'est une grosse et riche fondation. Elle comprend de grands domaines, des terres et prés et une grande forêt, avec les eaux de la Loire et de grands droits seigneuriaux et féodaux qui lui donneront ensuite le titre de baronnie.

Ces puissants seigneurs la font bâtir dans cette vallée de l'Authion, localisée cinq ou six lieues au dessus de Saumur. Ce lieu est nommé à cette époque la cour de Bourgueil. La duchesse Emma fonde ce monastère pour des religieux de l'ordre de Saint-Benoît, qu'elle envoie quérir à l'abbaye de Saint-Julien de Tours, dont l'abbé, nommé Gaubert ou Guibert, qui est parent de la duchesse. Les titres de Bourgueil nous insinuent que l'abbé Gaubert et ses religieux s'établirent dès cette année à Bourgueil : Ann. 990 : charte de la fondation de l'abbaye de Bourgueil-en-Vallée, par la comtesse Emma Anno ab incarnatione domini nostri Jesu Christi DCCCC LXXXX[4].

La confirmation de la fondation que la duchesse Emma obtient du comte Eudes, son frère, et celle qu'il obtint des rois Hugues Capet et Robert, son fils, sont toutes deux de l'an 994. Elles font voir qu'il y a des religieux établis en cette année-là et que l'abbaye a déjà un abbé. Cette fondation est aussi confirmée par deux papes, Jean XV et Sylvestre II, à la charge que les abbés qui seront élus, soient présentés aux futurs ducs d'Aquitaine, descendants d'Emma.

Emma de Blois meurt peut-être le 1er août 1004. Elle est inhumée dans l'église de son abbaye, ce qui est généralement le cas pour les fondateurs d'abbaye.

L'abbaye au Moyen-âge

L'abbaye et ses jardins.

La première église abbatiale romane est consacrée en 1001. Elle comporte une tour de sept étages abritant un carillon de neuf cloches. Au Moyen Âge l'abbaye va en particulier cultiver l'anis, la coriandre et la réglisse fort appréciées une fois confites dans le sucre.

Gausbert de Blois

Gausbert de Blois ou Gaubert, ou bien Gobert, (Ier abbé de Bourgueil de 991 à 1004), comte de Champagne et de Blois. La charte de fondation de l'abbaye qui est de l'année 991, le sert à désigner comme étant à cette époque abbé de l'abbaye de Saint-Julien de Tours. Il est nommé à Bourgueil par la duchesse Emma de Blois, sa parente, pour y conduire des religieux de l'ordre de Saint-Benoît, ce qu'il fait et il les gouverne en qualité d'abbé durant quelques années. Il devient en outre, et simultanément, abbé de Saint-Pierre-de-la-Couture au Mans, de Maillezais et de Marmoutier. L'Histoire littéraire de la France rapportera qu'il réforme ces monastères. En 1001, il y a transaction entre Gausbert, abbé de Bourgueil, et Gautier, chevalier, homme-lige de Foulques Nerra, , touchant les droits de viguerie et de justice sur les hommes de Saint-Pierre de Bourgueil[5], et au sujet des immunités de Bourgueil. La même année, l'abbaye reçoit de la reine Berthe de Bourgogne et de ses fils, Thibaut et Eudes, une charte qui confirme la donation faite à l'abbé Gausbert ainsi qu'aux religieux de Bourgueil, par Emma, comtesse de Poitiers, de différents lieux localisés dans le pays d'Évreux, Coldra videlicet et Longavilla[6]. Gausbert obtient une bulle du pape Sylvestre II une bulle qui confirme à cette abbaye l'ensemble des biens qu'elle possède[7]. A Chinon la chapelle Sainte-Melaine est construite à cette époque par les moines de l'abbaye de Bourgueil. Elle verra mourir Henri II d'Angleterre.

Gausbert meurt à Bourgueil, le 27 septembre 1007, suivant Mabillon et Dom Martène[8] et est inhumé dans la Saint-Pierre de Bourgueil dans la salle capitulaire, selon Carré de Busserole.

Les successeurs de Gausbert de Blois au XIe siècle

1009-1012 : charte d'Hubert de Saumur, chevalier, qui donne à l'abbé Bernon, ainsi qu'aux religieux de Saint-Pierre de Bourgueil la viguerie et les droits de justice du château de Chinon, qu'il tint d'Alo, son seigneur. Il reçoit des religieux, pour cette donation, 4.000 sols. Alo donne son consentement à cette donation et reçoit deux cents sols, une cuirasse de prix et un cheval. Le comte Eudes, leur seigneur, confirme la charte et reçoit cent sols, parce que ladite viguerie relève de son fief [10]. Hubert de Saumur lui donne aussi le prieuré de Saint-Melaine de Chinon et le chevalier Milesendis un autre prieuré, celui de Saint-Étienne de la Rajace[11].

L'abbaye Saint-Pierre et la ville de Bourgueil.

Dans une autre charte Giraud, Giraldus, fils d'Ausbert, donne à l'abbé Bernon ainsi qu'aux religieux de Bourgueil octo victos ad glaulas super aquam argentum de pratis ad censum duos solidos et octo denarios. En récompense de cette donation, l'abbé et les religieux associent Giraud et sa femme Ermesende à leurs prières. Data in mense maio, septimo kalendas maii, regnante Henrico rege Francorum[12].

Bernon meurt le 21 novembre 1012 et est inhumé dans la salle capitulaire.

En 1068, Joscelin II de Parthenay, entré en religion, devient trésorier de l'abbaye Saint-Hilaire de Poitiers, puis archevêque de Bordeaux. Il accorde à Raymond, abbé de Bourgueil, la faveur d'édifier une église en dehors du château existant. Il déclare aussi qu'après son achèvement, l'église appartiendra à perpétuité au monastère. Il donne aussi, la chapelle existante à l'intérieur du château, un four dans le bourg, une masure et demie de terre, soit 40 hectares, le droit de pêche dans un vivier (étang), la faculté de couper du bois et , sept arpents pour planter des vignes. Joscelin II de Parthenay promet à tous ceux qui viendraient construire leur habitation autour de la nouvelle église, une immunité fort recherchée, celle de ne pas être justiciable de la juridiction baronniale, mais seulement de la justice des moines, plus douce et plus intelligente[16]. Marcel Garaud dans son mémoire de 1964 sur L'Avènement du régime Féodal au XIe siècle, écrira qu'à cette époque, les seigneurs exemptent de leur juridiction l'ensemble des hommes du monastère qu'ils fondent. Un privilège analogue est octroyé à l'abbaye de Bourgueil pour son prieuré de Secondigny[17]. Ce texte semble montrer qu'à sa fondation, Secondigny possédait son prieuré avec des moines. Une longue liste de vassaux et de serviteurs accompagne l'archevêque Joscelin II de Parthenay, l'évêque de Poitiers et Raymond, abbé de Bourgueil, lors de la donation du bourg de Secondigny à l'abbaye de Bourgueil. Une fois l'église construite, l'abbaye de Bourgueil perçoit des revenus des paroissiens, la dîme, car comme l'écrit George T. Beech toute nouvelle terre mise en culture apporte de nouveaux revenus à son propriétaire. En 1069, en date du 28 février, nous notons aussi parmi les cartulaires de l'abbaye de Bourgueil, que par acte, Geoffroy de Blois, du consentement de sa femme Pétronille, héritière d'Argenton et de son fils Aimery, donne les deux églises à construire, d'Argenton Château, à l'abbaye de Bourgueil. Cette charte est confirmée par le suzerain, le vicomte Aimery V de Thouars, au seigneur Raymond abbé, abbas Raymundus. Parmi les témoins, nous notons Hebo de Partiniaco, que nous supposons être Hebbon, le seigneur de Parthenay. Confirmation la même année d'Isambert II, évêque de Poitiers.

Porche de l'église de Candes-Saint-Martin.

Geoffroy de Blois, seigneur d'Argenton, continue ses libéralités à l'abbaye de Bourgueil en donnant peu après, l'église de Beaulieu-sous-Bressuire. Il est fait quantité d'autres dons et des fondations à l'abbaye de Bourgueil, alors que ce dernier est abbé, essentiellement à l'égard des prieurés du Bouchet, Saint-Porchaire, Saint-André à Mirebeau, Saint Saturnin de Chevreuse, Saint-Pierre de La Péruse, au diocèse de Limoges[18]. En 1076, Alo, fils d'Alo, fonde le prieuré de Neuil-sur-Dive, en Poitou, dépendant de l'abbaye de Bourgueil[19]. Raimond. abbé de Bourgueil, du consentement de Barthélemy, archevêque de Tours, fait échange avec les religieux de Saint-Martin de Candes, d'une maison qu'il possédait à Candes, contre un cellier, que les religieux de Candes-Saint-Martin possèdent entre l'église de Saint-Martin et celle de St-Maurice[20]. Charte de Regnault, qui, du consentement de sa femme, Béatrix, et de sa mère, Letitia, se désiste des prétentions injustes qu'il élève sur une terre et sur les colliberts de l'abbaye de Bourgueil, localisés apud Coziacum. En récompense de son désistement, l'abbé Raimond lui donne un cheval et quinze livres de monnaie courante[21]. L'abbaye est ravagée par un incendie le 19 septembre 1061. Les libéralités des seigneurs des environs permettent de la reconstruire rapidement[22].

Baudri de Bourgueil, (VIIe abbé de 1087 à 1107), Angevin de naissance, homme particulièrement savant pour le siècle, devient abbé en 1089. Il obtient de Pierre II, évêque de Poitiers, en 1087, une confirmation des églises que l'abbaye de Bourgueil a en l'évêché de Poitiers. Il est consacré évêque de Dol-de-Bretagne en 1107. Il a donné, sous le titre de Historia Hierosolymitana, l'histoire de la première croisade (1095-1099), publiée dans le recueil de Jacques Bongars et la Vie de Robert d'Arbrissel, dans le recueil de Jean Bolland. Moraliste, il s'élève contre le contenu de plus en plus faible des rouleaux des morts, parchemins transmis d'abbaye en abbaye à l'occasion de la mort d'un moine[23]. De son temps, l'église de Limours, qui est du titre de saint Pierre, est donnée en 1091, par Godfrey de Boulogne, évêque de Paris, à l'abbaye de Bourgueil. Les moines y forment un prieuré. Comme paroisse, elle est comprise au Doyenné de Château-Fort[24], dans le pouillé de Paris, rédigé au XIIe siècle, et marquée sous le nom de Lirais, comme dépendante de Bourgueil pour la nomination. Comme prieuré, elle est marquée avec le nom de Prioratus de Limoves, sous le doyenné de Macy. Le Pelletier, dans son pouillé de 1691, marque que l'un et l'autre sont à la nomination de l'abbé de Bourgueil[25].

Le plan général de l'abbaye et de ses jardins.

En 1093, nous avons une charte d'Herbert, surnommé Payen, qui fait enterrer sa mère Bénédicte dans le monastère de Saint- Pierre de Bourgueil, où son père était déjà enterré, et qui donne aux religieux de cette abbaye, en reconnaissance de la sépulture accordée à ses père et mère, une écluse localisée sur l'Indre. Hugues, Aimery et Chrétien, ses frères, Adda et Guiberge, ses sœurs, Pépin, mari d'Adda, consentent à cette donation[26]. Cet abbé fait-il réellement preuve de zèle pour le rétablissement de la discipline, puisque on voit que de son temps on n'observe pas l'abstinence de la viande dans l'abbaye de Bourgueil, même le samedi ? Bien loin de s'y opposer, il blâme la conduite d'un moine de son abbaye, qui ne veut point se conformer à cet usage, il le qualifie même de juif qui observe le sabbat[27]. L'abbé Baudry ou Baldric a fait la description de l'abbaye de Bourgueil en vers latins et loue la beauté du grand jardin abbatial. Mais ce n'est toujours rien du temps de Baudri de Bourgueil, comparé aux embellissements, canaux, jardins, allées, fontaines et autres agréments et promenades, que les abbés vont faire faire dans les siècles qui suivent. Au XVIIIe siècle, ce lieu sera devenu l'une des plus délicieuses et agréables demeures du royaume. C'est néanmoins déjà, au début du XIIe siècle, un véritable trésor empli de simples où viennent puiser les moines médecins et que Baudry célèbre en ces termes : J'ai un jardin rempli de plantes parfumées où fleurissent la rose, la violette, le thym et le crocus, le lis, le narcisse, le serpolet, le romarin, le jaune souci, le daphné et l'anis. D'autres fleurs s'y épanouissent à leur tour de sorte qu'à Bourgueil le printemps est éternel.

Les successeurs de Gausbert de Blois au XIIe siècle

Blason de l'abbaye : D'azur à deux clés adossées passées en sautoir d'or, surmontées de trois fleurs de lys.

La première église abbatiale romane est démolie au XIIe siècle. Il faut que Baudry ait quitté l'abbaye de Bourgueil avant que d'être consacré évêque, car nous trouvons dès l'an 1106 un autre abbé que lui. Il se nomme Humbert. Mais il ne figure pas sur l'ensemble des listes[28].

Contre-sceau de Louis VII, duc d'Aquitaine, qui peut du fait de ce titre ratifier et approuver l'élection de l'abbé de Bourgueil.
L'église Saint-Christophe à Châteaufort.

Le prieuré de bénédictins Saint-Christophe, à Châteaufort, dépend au milieu du XIIe siècle de l'abbaye de Bourgueil[32]. Il revient à l'église paroissiale et la maison diocésaine. Le prieuré de Bénédictins Saint-Gervais à Neuillé, à côté de Saumur, datant peut-être d'avant le XIIe siècle, appartient aussi à l'abbaye[33]. Audeberte, abbesse de Fontevrault, et la communauté du dit lieu, s'accordent, en présence du roi Henri II d'Angleterre, avec l'abbé Aimery et l'abbaye de Bourgueil, au sujet des terres et des bois des Loges (de Lotgis), ci-devant prieuré conventuel de l'ordre de Fontevrault[34]. Ingrandes-de-Touraine est un fief de l'abbaye de Bourgueil depuis la fin du XIIe siècle.

Les successeurs de Gausbert de Blois au XIIIe siècle

L'église de Houlette appartient à l'abbaye.

L'église paroissiale Saint-Martin à Houlette appartient en premier lieu à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême. Elle est donnée à l'abbaye de Bourgueil, puis ensuite, en 1589, au prieuré d'Angoulême et enfin, en 1680, à l'abbaye Saint-Ausone d'Angoulême[37]. Ce prieuré Notre-Dame-de-Beaulieu d'Angoulême a appartenu à l'abbaye de Bourgueil.

De son temps, en 1260, naît à Bourgueil, Étienne de Bourgueil, dans une famille de condition modeste, selon Louis Moréri. Ce Bourgueillois, élevé par les moines, ne devient pas abbé de Bourgueil, mais professeur de droit à Angers, puis archevêque de Tours (1324-1334) et fondateur d'un collège à Paris, où il loge hôtel Bourgueil. En 1333, Étienne de Bourgueil fait édifier le collège de Tours. Les abbés de Bourgueil ont leur maison de ville, l'hôtel Bourgueil, à Paris, rue de la Calandre, dont ils héritent d'Étienne de Bourgueil.

La chapelle de Bermont

ses dépendances, et les autorise à convertir en bien de mainmorte, dans ses fiefs et arrière-fiefs, jusqu'à la somme de cinquante livres tournois[42].

L'abbaye au cours de la guerre de Cent Ans (1337-1453)

Sphères d'influence et principaux axes commerciaux au Royaume de France en 1330.      Possessions de Jeanne de Navarre      États pontificaux      Territoires contrôlés par Édouard III      Zone d'influence économique Anglaise      Zone d'influence culturelle Française Bourgueil est à la limite de ces zones.

Lettres patentes de Philippe VI de France, déclarant que le monastère de St-Pierre de Bourgueil a toujours été positionné sous la sauvegarde royale, qu'il entend qu'il en soit toujours de même à l'avenir et mandant aux baillis de Touraine, d'Anjou et du Maine et au sénéchal de Poitou, qu'ils veillent à ce que les religieux jouissent de tous leurs privilèges, tant pour leur dit monastère que pour leurs prieurés[43].

Gervais meurt le 2 novembre 1355 et est remplacé par Bertrand de Vignac[44].

De son temps, Bourgueil est ravagée par les Grandes compagnies. Le 30 avril 1361 l'abbaye et la ville sont incendiées. En conséquence de cela, le roi Charles V de France donne l'ordre de fortifier l'abbaye. Une nouvelle église abbatiale, plus monumentale est mise en chantier (le cœur comportait 70 stalles)  ; elle demeurera inachevée. Autour de son église, l'abbaye comprend un château abbatial, un cloître, une galerie, des dortoirs de moines, des ateliers, l'hôtellerie, l'infirmerie, l'ancienne cuisine (comparable à celle de Fontevraud), les écuries, le chenil, sans oublier greniers et celliers flanqués de tourelles circulaires (chapelle actuelle), et le moulin du monastère, les jardins, surtout les vignes du prieur et de l'abbé.

En 1370 des lettres du roi Charles, adressées à son frère, le duc d'Anjou, précisent que l'abbaye et les religieux de Bourgueil ont toujours été sous la protection immédiate des rois de France, et que l'abbé ne doit serment qu'à lui. En conséquence, il lui enjoint demander à ses officiers de ne point les religieux à des choses qui ne leur sont point dues[47].

Royaume de France entre 1356 et 1363 : Jacqueries et Compagnies      Possessions de Charles de Navarre      Territoires contrôlés par Édouard III avant le traité de Brétigny

     Chevauchée d'Édouard III en 1359-60

     Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny (suit le tracé du premier traité de Londres) Bourgueil est entre 1356 et 1363 toujours à la limite du frontière du royaume de France et par conséquent particulièrement convoitée.
Du temps de Charles VII Bourgueil est au centre du royaume. C'est à Chinon que Jeanne lui affirme : Gentil dauphin, je te dis de la part de Messire Dieu que tu es vray héritier du trône de France.

De la guerre de Cent Ans à la Renaissance

L'hostel abbatial de Bourgueil, vue de la rivière.

L'abbaye à la Renaissance

Discours du roi de Navarre, HHenri IV à Bourgueil en 1588.

François Rabelais vient régulièrement à Bourgueil en voisin de sa propriété toute proche. Dans Gargantua, en 1534, il veut donner à son moine l'abbaye de Bourgueil, cadeau que ce dernier refuse. Il fait dans ce cas bâtir pour le moine l'abbaye de Thélème[67].

Portrait de Louis de Bussy d'Amboise.

L'abbaye est fortifiée. Les habitants des villages aux alentours doivent venir y monter la garde. Malgré ses défenses, en 1562, les protestants ravagent de nouveau le bourg et l'abbaye, surtout les deux églises et ils brûlent les reliques. Leur chef emporte les vases sacrées. A cette époque, l'abbé de Bourgueil appelle les curés des villages à peu prèsnants et il échappe à l'autorité de l'évêque d'Angers. L'abbaye est une fondation royale et une baronnie. Évidemment, elle rend la haute, moyenne et basse justice sur ses hommes, vassaux et sujets. Ils sont exempts de toutes chevauchées... en cas de guerres.

Le jardin Renaissance est créé par Philippe Hurault de Cheverny et embelli ensuite par Léonore d'Estampes de Valençay. Ces vastes jardins en terrasse jardins suspendus sont particulièrement célèbres à cette époque et jusqu'en 1789 pour leur exceptionnelle beauté. Ronsard, neveu de l'abbé Charles de Pisseleu, qui séjourne fréquemment à l'abbaye, les chante dans ses œuvres.

Blason des Bailly
Portrait de Charles Ier de Bourbon dans le cathédrale Saint-Louis à La Rochelle

De la Renaissance à 1791

Le cardinal Dubois est un autre abbé de Bourgueil célèbre.

Une notice rédigée au milieu du XVIIIe siècle et citée par Jacques Xavier Carré de Busserolle nous donne une idée de cette abbaye avant sa destruction : Ce monastère est fort bien localisé dans un air fort serein et tempéré, fertile en bon fruits, quoique son principal terrouer soit assez ingrat n'étant qu'une terre sablonneuse ; et ce lieu est fort propre pour la chasse, abondant pour le gibier, essentiellement en bêtes fauves, comme cerfs, biches et sangliers, qui font de grands dégâts dans les biens des pauvres laboureurs. Ce monastère n'est pas un des moindres des provinces d'Anjou et de Touraine, soit qu'on considère la seigneurie de Bourgueil qui porte le titre de baronnie, la situation du lieu, la qualité des habitants qui sont assez bien partagés pour les dons du corps et d'esprit et fort portés à la piété ; soit qu'on considère les bâtiments du dit monastère dont l'église est fort belle avec des voûtes fort larges et élevées, à laquelle pour la rendre complète il ne manque qu'une nef. Les lieux réguliers qui l'accompagnent lui donne de lustre, car il y un beau cloistre, un beau chapitre bien voûté, accompagné d'un beau dortoir et d'un grand réfectoire bien percé et fort bien lambrissé, avec un petit jardin à fleurs, au bout duquel il y a un grand jardin avec un petit bosquet de charmes et de sycomores et un clos de vigne. Mais ce qui donne la perfection aux lieux et bâtiments du dit monastère et y donner le dernier lustre, sont les appartements du logis abbatial qui consistent en de magnifiques bâtiments au devant desquels il y a deux grandes cours avec porte cochère et une belle entrée de monastère, avec pont-levis et au derrière un beau parterre, de beaux jardins, une grande galerie sur un canal de 500 pas de long et une vigne au bout d'un pré, ainsi qu'à côté un beau parc fermé d'un côté de murailles et de l'autre d'un canal à mettre du poisson... l'ensemble des susdites choses si bien compartées et divisées qu'elles rendent le logis abbatial le plus accompli des deux provinces d'Anjou et de Touraine... [74].

1782 voit l'avènement du dernier abbé de Bourgueil. Les temps changent. Sur les droits d'usage, un procès oppose les habitants de la commune à différents propriétaires, entre autres l'abbaye de Bourgueil de 1781 à 1786.

Les ruines

Aujourd'hui, l'Association de l'Abbaye, grâce au bénévolat, sert à restaurer et d'animer l'abbaye. Elle propose une kermesse annuelle, la vente de travaux manuels, le cinéma... Il est aussi envisageable de visiter les différents monuments mais aussi le musée. Dans l'enceinte de l'abbaye, trois groupes de bâtiments subsistent toujours : - Au nord, les communs du XVIIIe siècle et la grange des Dîmes, Au sud, l'ancien château duXVIIe siècle, aujourd'hui communauté religieuse (les Sœurs de Saint-Martin), et les bâtiments du cellier du XIIIe siècle.

Les bénéfices et offices

Voici la liste des bénéfices. L'abbé qui est commendataire, et qui tire de cette abbaye pour sa part et portion vingt mille livres de rente, toutes charges acquittées, présente l'ensemble des bénéfices dépendant de celte abbaye, à la réserve des offices claustraux et chapelles régulières que voici, qui, avec la partition de la mense conventuelle, font à peu près seize mille livres de rente pour ces religieux. Ces offices sont et s'appellent : le prévôt, l'aumônier, le sacristain, l'infirmier, l'armoyer, le célérier, le prieur claustral, le sous-prieur, le chantre, et quatre chapelles régulières. Avant l'introduction de la réforme, il y avait d'ordinaire vingt religieux ou places de religieux à Bourgueil. Les réformés se sont réduits à dix ou douze, et ont réuni ces offices à la messe[78].

Les religieux donnent à l'hôpital de Bourgueil l'ensemble des ans huit cents boisseaux de différentes espèces de grains.

Les prieurés

L'abbaye possède des prieurés même celui de Palaiseau.

L'abbé de Bourgueil présente, en Anjou : les prieurés simples du Plessis-aux-Moynes, de La Roche-aux-Moynes, Breille, Brain-sur-Allonnes, La Chapelle-aux-Choux; et les cures de Bourgueil, Chouzé, Varennes, Lublé, Chalonnes près le Lude et de Marcilly[79].

Au diocèse de Poitiers : les prieurés de Saint-Porchaire dudit Poitiers, Saint-Aubin du Dolet, Saint-Étienne de La Rajasse, Saint-André de Mirebeau, Saint-Hilaire de Vouzaille, Saint-Fort de Tourtenay, Saint-Hilaire de Sorge, Saint-Jean de Deres, Chassaigne, Le Bas-Nueil, Vorge, Baussay, Jaunay, Montbeille, Parthenay, Regnepont, Heresson, Faye-d'Anjou, et La Roche Rabaste, alias Montbrilais.

Au diocèse de Maillezais : Saint-Léger-de-Montbrun, Saint-Laur, Saint-Pardoul, Auzay, Fossey, Buceau, Longuesme, Bervilieu, Bernon, Sillé.

Au diocèse de Paris : Limoux, Châteaufort, Palaiseau, Chevreuse, Erval, Villepreux.

Au diocèse de Saintes : Beaulieu de la ville d'Angoulême, avec Segonzac son annexe.

Au diocèse de Nantes : Derval.

Au diocèse de Limoges : Saint-Pierre de La Péruse.

Au diocèse d'Évreux : Saint-Germain de Marcilli, et Saint-Martin de Voudras.

Au diocèse de Tours : Sainte-Croix à Tours, Saint-Michel-sur-Loire, Saint-Bomain d'Ingrandes-de-Touraine.

Au diocèse de Chartres : Goussainville, Peautiolle, Saint-André de Neauphle-le-Vieux, Plaisir, Montigny, Touville, Pavolets.

Presque l'ensemble des prieurés et églises ci-dessus ont des cures du même nom, que l'abbé de Bourgueil présente pareillement[80].

Notes et références
  1. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 358, 1878.
  2. Herbert I (vers 960 - 987)
  3. L'Anjou et ses Monuments, vol. 1, p. 351 et Archives d'Anjou, recueil des documents et mémoires inédits sur cette..., 1843, p. 82n.
  4. Cartul. de Bourgueil, f°25 et Nouvelle Biographie Générale Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'A Nos Jours, Avec Les Renseignements Bibliographiques Et L'Indication Des Sources A Consulter ; Publiée Par Mm. Firmin Didot Frères, Sous La Direction De M. Le Dr Hœfer, art. Gansbert.
  5. Anno Dominicœ incarnatiouis MI. Cartul. de Bourgueil, f° 430, v°
  6. Data mense septembris.... anno incarnationis Dominicœ MI. (Cartul. de Bourgueil, f° 401, v°)
  7. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878.
  8. Nouvelle biographie générale, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, sous la dir. de Mr. le Dr. Hœfer, p. 419. L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, et d'autres auteurs parlent de 1004
  9. Cartul. de Bourgueil, 1'° 52, ir° et Prieuré, ferme du Prieuré, mairie, école à Saint-Pierre-d'Autils
  10. Cartul. de Bourgueil, f° 44.
  11. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878.
  12. Cartul. de Bourgueil, f° 54.
  13. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878 et L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, p. 602.
  14. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878 et L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, p. 602.
  15. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878 et L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, p. 602.
  16. Bélissaire Ledain, page 40.
  17. Bourgueil f°, 128, 1068
  18. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878 et L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, p. 602.
  19. Anno M LXXVI incarnationis Domini nostri J. , C. Archiv. de Bourgueil.
  20. Sans date, — Cart. de Bourgueil.
  21. Sans date, — Cart. de Bourgueil.
  22. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 358, 1878.
  23. Mémoires. Collection in 4°, Académie royale de Belgique, Classe des lettres et des sciences morales et politiques et classe des beaux-arts, p. 19.
  24. . Le doyenné de Châteaufort a une telle importance qu'il est le siège de 98 paroisses s'étendant de Saint-Germain-en-Laye à Nanterre et jusqu'à la région d'Étampes au sud
  25. Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs... , p. 410.
  26. Actum... anno inoarnationis Dominieœ M XCIII. (Cartulaire de Bourgueil, f° 42, v°).
  27. Histoire littéraire de la France, de Antoine Rivet de la Grange, François Clément, Charles Clément et ..., p. 97.
  28. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878 et L'histoire de l'église et du diocèse d'Angers, de François Marie Tresvaux du Fraval, p. 602, ne le mentionnent pas.
  29. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878.
  30. Prieuré de bénédictins dit prieuré de la Breille à La Breille-les-Pins
  31. Gallia, Christ, xnr, t. col. 187, A.
  32. Prieuré de bénédictins Saint-Christophe, aujourd'hui église paroissiale et maison diocésaine à Châteaufort (78)
  33. Prieuré de Bénédictins Saint-Gervais, Saint-Protais à Neuillé (49) .
  34. Anno ab incarnatione Domini M C LXVIII, iv° kal. junii. (Cartulaire de Bourgueil, f* 328, r°).
  35. (Cartulaire des Vaux-de-Cernay. Tome premier 1118-1250, nos XCVII et XCVIII, p. 116 et 117
  36. Cartul. de l'abbaye de Bourgueil, cité par Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 350.
  37. base Mérimée
  38. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878.
  39. Cartul. de Bourgueil, F 450. l4ABB2.
  40. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 363, 1878.
  41. Datum anno Domini M CC LXIII, mense februarii. (Archiv. de Bourgueil).
  42. Actum apud Chaynomem, anno Domini H CCLXXV, mense maio. (Cartul. de Bourgueil, f° 292).
  43. Actum Parisins anno Domini M CCC XXX, mense junio. (Cartul. de Bourgueil).
  44. Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 39, de Société archéologique de Touraine - 1958.
  45. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou - page 124, 1877.
  46. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 1910, p. 41 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 364, 1878.
  47. Donné à Paris, le sixième jour de juillet, l'an de grâce M CCC LXX. (Cartul. de Bourgueil, P 444, r° et v°).
  48. Datum Parisins, die xvm februarii, anno Domini M CCC LXI seiagesimo secundo. Cartul. de Bourgueil, f° 445.
  49. Datum Parisius, die vi julii, anno Domini millesime ccc sexagesimo quinto. (Cartul. de Bourgueil, F 4 43 et seq. )
  50. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou, p. 130 et Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 364, de Société archéologique de Touraine.
  51. Cartul. de Bourgueil, f° 446.
  52. Cloche à Bourgueil.
  53. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 364.
  54. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 1910, p. 41.
  55. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 1910, p. 41 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 364, 1878.
  56. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 364.
  57. Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou, p. 125.
  58. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 1910, p. 41 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 358, 1878.
  59. . Gall. Christ., t. xiv, col. 664) et L'Ouest aux croisades de Hyacinthe de Fourmont, p. 29.
  60. Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 42, de Société archéologique de Touraine – 1958.
  61. A. Salmon, Suppl. aux chron. de Touraine, Tours, 1860 et La musique d'orgue au XVe siècle et au début du XVIe, de Yvonne Rokseth, p. 96.
  62. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 364, 1878.
  63. Jean Goupil de Bouillé, Bourgueil, Trois siècles d'Histoire, p. 11 et 12.
  64. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 364, 1878.
  65. Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, 1858, p. 278.
  66. Jean Goupil de Bouillé, Bourgueil, Trois siècles d'Histoire, p. 13 et 14, ne le voit pas abbé de Bourgueil. Nous nous en tiendrons à Carré de Busserolle, aux études de la Mémoires de la Société archéologique de Touraine et en particulier à la Gallia Christiana.
  67. Chapitres 52 et 57, L'abbaye de Thélème.
  68. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 364 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 364, 1878.
  69. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 364 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , tome I- page 364, 1878.
  70. Mémoires de la Société archéologique de Touraine - page 95, 1866.
  71. Dictionnaire universel de la noblesse de France... de Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Nicolas Viton de Saint-Allais, p. 46 et Revue historique et archéologique du Maine. 1876, 1890 (T27), p. 353 et 354.
  72. 1719
  73. Vie privée du cardinal Dubois, premier ministre, archevêque de Cambrai, p. 199.
  74. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 361, 1878.
  75. Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , tome I- page 364, 1878.
  76. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, p. 363.
  77. Histoire parlementaire de la Révolution française, ou journal des assemblées nationales de 1789 à 1815. Philippe Joseph Benjamin Buchez, p. 429.
  78. Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, 1852, p. 133 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 362, 1878.
  79. . Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, p. 132.
  80. Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, 1852, p. 133 et Jacques Xavier Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de ... , Tome I- page 362, 1878.

Bibliographie

  • Les archives de Bourgueil ont été détruites en grande partie par le feu. Le cartulaire qui subsiste est incomplet.
  • Jean Goupil de Bouillé, Bourgueil, Trois siècles d'Histoire, Editions Jeanne Laffite 1901.

Voir aussi

Moïse Amyraut

Moïse Amyraut, né en septembre 1596 à Bourgueil, aussi connu sous le nom latin de Moses Amyraldus, est un théologien protestant français. Il occupe une place importante dans l'histoire de la théologie réformée du XVIIe siècle.

Sa famille est et restera au service de l'abbaye. Ils sont fréquemment les sénéchaux de Bourgueil, comme les Beguin, dont le descendant, le docteur Jean Beguin de Monlavé est le premier maire révolutionnaire et élu député du tiers à Chinon. Il est remplacé à la mairie par son beau-frère Adam Urbain Tallonneau de La Rivière, d'une autre famille de petite noblesse de robe au service des abbés depuis des siècles.

Albert Ruelle, le conventionnel régicide, est le dernier notaire royal avec la charge de notaire de la baronnie de l'abbaye de Bourgueil et procureur fiscal attaché au grenier à sel.

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