Jean-François Paul de Gondi

Jean-François Paul de Gondi, plus connu comme le cardinal de Retz, est un homme d'État et mémorialiste français né à Montmirail le 20 septembre 1613 et mort à Paris le 24 août 1679.

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Cardinal

Jean-François Paul de Gondi de Retz
de l'Église catholique romaine
Image de Jean-François Paul de Gondi de Retz
cardinal-prêtre
de S. Maria sopra Minerva
Blason de Jean-François Paul de Gondi de Retz
Naissance 20 septembre 1613
à Montmirail (France)
Ordination
sacerdotale
novembre 1643
Consécration
épiscopale
31 janvier 1644
Évêque Archevêque coadjuteur de Paris (1644-1654)
Archevêque de Paris
Créé
cardinal
19 février 1652 par le
pape Innocent X
Décès 24 août 1679
à Paris (France)
 

Jean-François Paul de Gondi, plus connu comme le cardinal de Retz, est un homme d'État et mémorialiste français né à Montmirail le 20 septembre 1613 et mort à Paris le 24 août 1679.

Une formation à la carrière ecclésiastique

Neveu de Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris, il naît dans une famille de petite noblesse florentine, qui a suivi Catherine de Médicis lors de sa venue en France. Son père Philippe Emmanuel de Gondi a été le protecteur de Vincent de Paul, qui demeure chez lui de 1613 à 1617. Vincent de Paul n'a par conséquent pas pu être le précepteur et le responsable de la formation intellectuelle et morale du futur cardinal. Particulièrement jeune, il est conçu pour l'état ecclésiastique, quoiqu'il n'en ait ni le goût, ni les dispositions. D'un esprit curieux, il fait de solides études, lisant surtout Salluste et Plutarque. Son inclination pour les conspirations le pousse à écrire, à l'âge de vingt-cinq ans, un récit historique intitulé La Conjuration du comte de Fiesque (1639).

En 1643, à la mort de Louis XIII, il est appelé coadjuteur de son oncle. Il est consacré le 31 janvier 1644 et reçoit l'évêché in partibus de Corinthe. Particulièrement vite, il se rend populaire par l'éloquence de ses sermons, sa générosité en matière d'aumônes, ses amitiés avec les Grands, comme les Rohan et ses accointances avec le parti dévot.

Le coadjuteur, frondeur

Par ambition — il convoite le gouvernement de Paris, détenu par le duc de Montbazon —, désir d'obtenir le chapeau de cardinal, et par goût naturel pour l'intrigue, il se lance dans la Fronde dès son début. Il tente au départ de s'imposer comme médiateur entre la reine et les parlementaires rassemblés en Chambre Saint-Louis. Anne d'Autriche le congédie sans ménagement, et jette ainsi le coadjuteur dans le camp des Frondeurs. Après l'échec de la paix de Saint-Germain, il tente d'organiser la révolte en lui donnant un chef. Le Grand Condé refuse ce rôle. Gondi doit se rabattre sur son frère cadet, le prince de Conti, qu'il juge néenmoins «un zéro qui ne multipliait que parce qu'il était prince du sang.»

Lorsque les régiments de l'armée d'Allemagne désertent Turenne, qui a choisi la Fronde, en mars 1649, Gondi sent le vent tourner. Il négocie en hâte avec la reine un codicille, réservant honneurs et places à lui-même ainsi qu'à ses amis. Malheureusement, Mathieu Molé, président du Parlement de Paris, divulgue le contenu du codicille, faisant ainsi brusquement chuter la popularité du coadjuteur.

Lorsque, après la Fronde parlementaire, Condé est trouvé trop puissant, la régente ne peut que se tourner vers Gondi et sa puissante coterie. Grâce à sa maîtresse, Charlotte de Lorraine, fille de la duchesse de Chevreuse, le coadjuteur s'est retrouvé conseiller intime de Gaston de France, oncle du roi. La reine le rencontre au cloître Saint-Honoré. Gondi accepte de faire défection, en échange du chapeau tant convoité. Les princes sont arrêtés le 18 janvier 1650.

Le 25 novembre, néanmoins, après avoir transféré les princes au Havre, hors de portée de Gondi, Mazarin lui refuse la barrette. De nouveau, Gondi se retourne, entraînant Gaston de France avec lui. Après avoir réclamé le renvoi de Mazarin, il est informé que la reine va emmener le roi à Saint-Germain, où a fui le cardinal. Il ameute la foule, qui va au Palais-Royal vérifier que le roi est bien dans son lit. Deux meneurs surveillent le sommeil royal. Louis XIV ne pardonna jamais cette humiliation au coadjuteur.

Le cardinal et la chute

Le 19 février 1652, Gondi obtient enfin le chapeau des mains d'Innocent X, grand adversaire de Mazarin. Lorsque le roi rentre à Paris en octobre 1652, l'un de ses premiers gestes est de faire jeter en prison (sans aucun motif) le tout nouveau cardinal de Retz (16 décembre). Ce dernier est mené à Vincennes.

Le 21 mars 1654, son oncle, l'archevêque de Paris, meurt. Retz est toujours en prison, malgré l'intercession de ses amis et même du pape. Retz signe une renonciation suffisamment vague pour être dénoncée aussitôt après. Positionné en résidence surveillée au château de Nantes, il s'en échappe grâce à une corde dissimulée sous sa simarre. Furieux, Mazarin déclare vacant l'archevêché, et Retz gagne l'Espagne, puis Rome. Il appelle des vicaires qui parviennent à administrer le diocèse pour lui. En 1655, Alexandre VII succède à Innocent X. Mazarin, qui vient de faire approuver la bulle Unigenitus, le dépeint au pape comme un janséniste endurci. Alexandre VII, élu en partie grâce à l'appui de Retz, nie le tout vivement.

Pendant ses années d'exil, Gondi, après sa fuite du château de Nantes, vient se réfugier à Belle-Île-en-Mer qu'il a hérité de son grand-oncle, Albert de Gondi. En difficulté, il consent à vendre Belle-Île au surintendant Nicolas Fouquet pour à peu près quatorze cent mille livres. Fouquet achève ce que son prédécesseur a commencé, à savoir l'agrandissement des fortifications du Palais.

Retz voyage dans ce cas en Europe, s'intéressant à la politique locale. Il prend ainsi parti en faveur des Stuarts. Lorsque Mazarin meurt en 1661, Retz espère rentrer en grâce, sous-estimant la rancune de Louis XIV. En 1662, Retz se résigne à renoncer à son siège. En échange, il obtient l'abbaye de Saint-Denis, un bénéfice énorme. Il peut regagner Paris en 1668. Il continue à se mêler de politique, mais seulement celle entre Paris et Rome. Il empêche Alexandre VII d'excommunier le Parlement de Paris, qui a rejoint la Sorbonne dans son combat contre l'infaillibilité pontificale. Il prend part aux conclaves de Clément IX et Clément X, et attire quelques suffrages sur sa tête en 1676.

Il meurt le 24 août 1679, après s'être retiré dans son abbaye de Saint-Denis. Il y est inhumé, mais Louis XIV interdit qu'on y dresse un monument.

Retz, mémorialiste

Il reste réputé pour ses Mémoires, rédigés entre 1675 et 1677, selon la thèse d'André Bertière [1] qui se base sur les indices textuels, et publiés uniquement en 1717. Retz y raconte, d'une plume spirituelle et sous forme romancée, son implication dans la Fronde.

Autres ouvrages

Notes et références de l'article

  1. Le Cardinal de Retz Mémorialiste, 1977

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