André de Laure

André de Laure, né au XV e siècle et mort le 25 mars 1499, est un bénédictin français, trente-troisième abbé du Mont Saint-Michel, de 1483 à 1499.



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Religieux français - Religieux du Moyen Âge - Bénédictin - Abbé du Mont Saint-Michel - Abbé - Abbaye - Date de naissance inconnue (XVe siècle) - Décès en 1499

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Le Mont Saint-Michel.

André de Laure, né au XVe siècle et mort le 25 mars 1499, est un bénédictin français, trente-troisième abbé du Mont Saint-Michel, de 1483 à 1499.

À la nouvelle de la mort de leur abbé, Guillaume d'Estouteville, les religieux du Mont Saint-Michel, réduits au nombre de vingt-cinq par la ruineuse influence des commandes, s'empressèrent de se réunir en chapitre pour tenter, à la faveur de la protection et de la vieillesse du monarque, de ressaisir, par une élection canonique, le droit de choisir leurs abbés.

Le comte du Boschage, sieur de Baternay, successeur de Jean d'EstoutevilIe dans la charge de capitaine, seconda leurs projets et réussit, par l'influence qu'il exerça sur leurs suffrages, à leur faire nommer André de Laure, chantre et archidiacre du monastère, et prieur de Pontorson. Ce bénédictin, venant du Dauphiné et issu de la noble maison de Vessily, vit probablement se réaliser, par ce choix, les projets qui l'avaient conduit dans ce monastère en 1474, où qui annonce que son oncle l'avait nommé dans ce dessein.

Cependant, redoutant à juste titre le retour de l'autorité royale contre sa dignité, il n'accepta cette charge que sur la réserve expresse de ses terres et bénéfices, dans l'hypothèse où son élection eût pu faillir. Ces appréhensions furent dissipées par la ratification de Charles VIII. Le goût des plaisirs et l'amour du faste ne tardèrent pas à se manifester dans la conduite de cet abbé, comme dans celle de l'ensemble des prélats de son époque.

Les monastères n'étaient plus, dans ce cas, ces asiles de recueillement et de ferveur, où une foi vive ployait l'ensemble des fronts sous le joug d'une discipline austère ; ce n'était plus à la supériorité des vertus cénobitiques qu'on y pouvait distinguer la supériorité du rang. Ces établissements religieux étaient trop fréquemment des lieux de scandale où les moines, affranchis de toute observance, ne semblaient se couvrir du voile de la religion que pour le souiller, alors que leurs abbés couraient dans la capitale dissiper, par le faste, la plus large partie des richesses de leurs prétendues communautés.

Si l'origine canonique de son élection inspira plus de retenue à André de Laure, elle ne put cependant le défendre contre la contagion de l'exemple : aussi, quoiqu'il eût obtenu le titre de docteur en l'un et l'autre droit, n'en prit-il pas moins le prétexte de ses études pour se rendre dans la capitale, et s'y jeter dans l'éclat et la fréquentation du grand monde.

Pour dissipé qu'il ait été, André de Laure ne dissipa cependant pas en vaines prodigalités l'ensemble des revenus de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, qui lui dut l'acquisition des fiefs d'Assigny et de Hacqueville dans la baronnie de Saint-Pair. Les vitraux dont étaient ornées les chapelles du circuit de l'abside furent acquiss et positionnés par ses soins. Une d'elles représentait la fondation de l'oratoire qui avait primitivement couronné le mont Saint-Michel. Une autre, composition plus vaste, offrait le sacre des rois de France. On y voyait les armes de l'abbé qui portait d'or au chef de vair, d'argent et de gueules de deux tiers; il y avait aussi positionné celles de son prédécesseur. Le vitrail qui décora longtemps le corps de garde fut toujours une de ses libéralités. Le grand aigle de cuivre qui, jusqu'en 91, servit de pupitre au milieu du chœur de l'église, lui fut donné l'année suivante par Jean Gislain ainé, son procureur fiscal.

Le Mont-Saint-Michel continua à voir, sous la prélature d'André de Laure, de nombreux pèlerins, ainsi qu'à recevoir de riches offrandes. Charles VII y vint, le 26 octobre 1487, remercier le ciel des succès qui avaient illustré ses armes contre les troupes de François Ier de Bretagne, et du premier prince du sang, le duc d'Orléans, qui s'était réfugié près de ce puissant vassal. Durant les trois jours qu'il y passa, il donna à ce monastère plusieurs marques de sa pourvuficence.

Vers la fin de sa carrière, André de Laure résida plus souvent au milieu de sa communauté où il mourut et reçut les honneurs funèbres dans la chapelle de la Trinité, devant l'autel de saint Laurent, positionné depuis sous l'invocation de Notre-Dame-de-Pitié. Il l'avait fait dresser lui-même.

La capitainerie du Mont Saint-Michel qui, quelques années jusque là, en 1493, avait passé des mains du comte de Boschage, sieur de Batemay, dans les mains de son fils Imbert, recueillit à la fois l'héritage de sa charge, de ses biens, et de ses titres.

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