Abbaye de Mozac

L'abbaye Saint-Pierre et Saint-Caprais de Mozac près de Riom est classée monument historique et Haut-Lieu roman. La commune de Mozac et l'association qui en fait la promotion, le Club historique mozacois, adhèrent à la Fédération des sites clunisiens.



Catégories :

Abbaye du Puy-de-Dôme - Abbaye clunisienne - Abbaye par ordre - Abbaye - Édifice religieux de l'Auvergne - Monument historique du Puy-de-Dôme

Recherche sur Google Images :


Source image : fr.wikipedia.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Mozac - abbaye Saint -Pierre (Puy-de-Dôme - Auvergne). En 680, Calmin, descendant d'une famille sénatoriale et son épouse Namadie fondent une abbaye à Mozac.... (source : sitesclunisiens)
  • de Mozac par emmanuel PIERRE.... Abbatiale Saint Austremoine d'Issoire · Abbaye Saint Pierre de Mozac · Saint Léger de Royat · Notre Dame de Saint Nectaire... (source : romanes)
  • Visite de l'abbaye de Mozac MOZAC : Visite guidée de l'église abbatiale, du musée lapidaire... Saint -Valentin : évasion pour moins de 400 euros, ... (source : gralon)
Église abbatiale
Saint-Pierre et Saint-Caprais de Mozac
Abbaye de Mozac (vue générale)
Latitude
Longitude
45° 53′ 26″ Nord
         3° 05′ 39″ Est
/ 45.8904413, 3.0941963
 
Ville Mozac
Pays France France
Région Auvergne Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Culte Catholique romain
Type Abbatiale
Rattaché à Archidiocèse de Clermont
Début de la
construction
XIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style (s)
dominant (s)
Préroman (crypte et porche occidental)
Roman (façade Nord et nef)
Gothique (bas-côté sud, cloître, transept, chœur)
Classé (e) Monument historique (1840 pour l'église et 1927 pour les bâtiments de l'abbaye)


L'abbaye Saint-Pierre et Saint-Caprais de Mozac (en Auvergne, France) près de Riom est classée monument historique[1] et Haut-Lieu roman. La commune de Mozac et l'association qui en fait la promotion, le Club historique mozacois, adhèrent à la Fédération des sites clunisiens. L'abbaye de Mozac est reconnue comme un "site emblématique" dans le Grand itinéraire culturel européen, label décerné à la Fédération des sites clunisiens par le Conseil de l'Europe.

Sa grande renommée est due à la qualité de la facture de ses chapiteaux romans ainsi qu'à la châsse de saint Calmin (fondateur de l'abbaye) qui est le plus grand reliquaire en émaux limousins du Moyen Âge conservé au monde.

L'abbaye possède aussi, depuis le VIIIe ou IXe siècle, les reliques de saint Austremoine, premier évêque de Clermont et évangélisateur de l'Auvergne. Les ossements sont conservés dans une châsse en bois peint du XVIe siècle.

Les origines

L'abbatiale romane

  • 1477 et 1490 : L'abbaye est beaucoup détruite par une série de tremblements de terre. De l'église romane et préromane, seuls subsistent la nef centrale avec ses quarante-sept fameux chapiteaux, le bas-côté Nord (façade visible depuis la rue), et la base et le premier étage du porche carolingien (Ouest ). Le reste (le chœur, le transept, le bas-côté sud, le cloître et les bâtiments conventuels) est restauré par l'abbé Raimond de Marcenat. Un nouveau style architectural, le gothique, est dans ce cas utilisé. La pierre de Volvic (pierre volcanique) est utilisée à la place du calcaire. Les parties romanes écroulées, y compris les chapiteaux, sont réemployées dans les nouveaux murs gothiques. Cela explique pourquoi le Club historique mozacois a découvert depuis 1980 trente-deux chapiteaux romans qui sont exposés au musée lapidaire.

Époque moderne

  • 1516 : L'abbaye est mise en commende. L'abbé est directement désigné par le roi.
  • 27 juin 1783 : Un torrent de boue après un violent orage traverse l'enclos de l'abbaye et écroule partiellement un moulin au sud de la propriété et plusieurs lieux de l'enceinte murale. Suite aux intempéries, une grande partie du territoire de Mozac est noyée et les récoltes (vignes, blés, etc. ) sont détruites. (Voir sur Wikisource). [2]
  • 1790 : Les six derniers moines doivent quitter le monastère qui deviendra bientôt l'église paroissiale unique de la commune de Mozac.
Icône de détail Voir aussi la liste des abbés de Mozac.

Réseau des dépendances

L'abbaye de Mozac a possédé pendant toute son existence jusqu'à une quarantaine de prieurés (conventuels ou simples), cures et autres dépendances religieuses ou temporelles, répartis pour la majeure partie en Basse-Auvergne et aussi en Bourbonnais sur la route menant à l'abbaye de Cluny dont elle dépendait depuis 1095.

Les plus anciennes dépendances de l'abbaye de Mozac remontent à une donation royale de Pépin le Bref (en 764) ou de Pépin II d'Aquitaine (en 848). Cette première charte énumère seize lieux rattachés au patrimoine de l'abbaye : l'église de Saint-Caprais (appelée Podangas, localisée près de Limoges), l'église de Vieille-Brioude, l'église de Saint-Victor (dans la vallée de La Dore), l'église de Saint-Pourçain, l'église de Saint-André l'Apôtre près de Thuret, l'église de Saint-Désiré avec le bourg de Loriges, le village d'Entraigues, l'église nommée Navas près de Chantelle, l'église de Saint-Bonnet nommée Charbonnières, l'église de Modon et vingt-cinq fermes qui en dépendent, les fiefs de Bellenave et de Plumberias, l'église Saint-Martin sous le nom de Sadoc à Mozac, le fief de Pragoulin dans la vicairie de Randan, la chapelle Saint-Hilaire dans la ville de Moulins, des fermes et des vignes au lieu-dit de Cassaniolas proche de Pragoulin.

En 1165, la bulle pontificale d'Alexandre III conçue pour l'abbé de Mozac, Pierre II de la Tour, dresse la liste quasi-définitive des possessions mozacoises : «38 églises, 13 chapitres et 14 châteaux-forts relevaient de sa suzeraineté[3]».
Les moines de Mozac obtiennent des lettres de confirmation et de sauvegarde de leurs biens en 1169 (Louis VII), en 1217 Philippe Auguste, en 1224 Louis VIII, en 1269 Louis IX, en 1460 Charles VII et en 1490 Charles VIII.

Un acte de 1633 énumère les dépendances (prieurés) de l'abbaye de Mozac dite «de fondation royale» : «Royat, Volvic, Châteaugay, Marsat, Paugnat [commune actuelle de Charbonnières-les-Varennes], Les Martres-d'Artière, Saint-Ours, Saint-Pierre-le-Chastel, Notre-Dame de Loriges, Saint-Bonnet de Montpensier, Saint-Georges-de-Mons, Saint-Germain-des-Fossés et Saint-Ambroise [commune actuelle de Saint-Léon]». Cet acte ne répertorie pas la totalité du réseau mozacois, mais il donne une indication sur les dépendances qui prédominent au XVIIe siècle[4].

Citations d'historiens de l'art
  • Prosper Mérimée (1837)  : «Ce qui rend l'église de Mozat spécifiquement intéressante, ce sont ses chapiteaux qui, pour le mérite de l'exécution, peuvent se comparer aux meilleurs de Brioude
  • Émile Mâle (1922)  : «En Auvergne, les plus beaux chapiteaux historiés sont ceux de Mozac.»
  • Bernard Craplet (1972)  : «[Les chapiteaux de Mozat] sont peut-être les plus beaux d'Auvergne. Pour le sens décoratif, la sûreté de la mise en page, l'habilité technique, ils n'ont pas d'équivalent dans la province.»
  • Zygmunt Swiechowsky (1973)  : «Origines des cycles auvergants : Mozac. En premier lieu, s'impose à nos investigations la sculpture de Mozac à cause de sa haute qualité.»

Chapiteaux de la nef

Chapiteaux du chœur

Le chœur roman, lui aussi, a été détruit par les tremblements de terre du XVe siècle. Il est reconstruit en style gothique mais deux fois plus petit, c'est-à-dire sans le déambulatoire et les chapelles rayonnantes. Les huit gros chapiteaux du début du XIIe siècle (4 faces, 600 kg à peu près) qui ornaient le chœur ont par conséquent disparu.

Deux ont été retrouvés en 1849 lors de la découverte de la crypte par l'architecte Mallay puisque le sanctuaire s'était effondré sur elle et l'avait comblée : le chapiteau de la Résurrection (le plus célèbre à Mozac) et celui des Atlantes désormais exposés à terre au fond de la nef de l'église.

Un troisième gros chapiteau a été extrait du mur du chœur gothique par le curé Luzuy avant 1914, car comme de nombreuses sculptures romanes, il avait été réemployé comme matériau de reconstruction. Il représente aussi des Atlantes, mais il est particulièrement abîmé. Il est exposé dans le musée lapidaire.

Le quatrième n'est pas visible à Mozac dans la mesure où il a été vendu au Victoria and Albert Museum de Londres en 1937 par les propriétaires de la partie privée de l'abbaye. On ne sait pas comment et lorsqu'il fut mis au jour. Il montre un thème particulièrement classique : les quatre évangélistes qui tiennent en diagonale sur leur corps un phylactère où sont inscrits en latin les premiers mots de chaque évangile. Généralement, dans l'art roman, on se contentait d'inscrire sur les phylactères leur prénom : Matteus, Ioannes, Marcus, Lucas.

Le dernier chapiteau a été extrait du mur sud du chœur en septembre 1983 par l'association Club historique mozacois après avoir été repéré par curé Jean Granet. Son iconographie est unique dans l'Occident chrétien : le chapitre 7 verset 1 de l'Apocalypse selon saint Jean où quatre anges empêchent aux quatre coins de la Terre quatre vents de souffler. On l'appelle par conséquent les "quatre anges et quatre vents" ou bien chapiteau dit de l'Apocalypse. Il est déposé à terre au centre du sanctuaire.

Il en reste par conséquent trois de cette importance à découvrir, peut-être dans les murs gothiques de l'abbatiale, s'ils n'ont pas été cassés ou dispersés ailleurs.

Musée lapidaire

Chapiteau des vieillards barbus (musée lapidaire de Mozac - 63)
Chapiteau de Daniel dans la fosse aux lions (musée lapidaire de Mozac - 63)

Il a été créé en 1950 par le curé Douissard et M. Sabatier, conservateur des musées de Riom. Il a été repris et perfectionné depuis 1967 par l'association Club Historique Mozacois. C'est une importante collection de sculptures romanes et de vestiges archéologiques provenant de l'abbaye. Depuis 1980, le Club Historique Mozacois l'a enrichi de 32 chapiteaux romans découverts dans les murs de l'abbatiale principalement ; pierres réemployées pour reconstruire l'abbaye après les tremblements de terre du XVe siècle.

Chapiteau des dragons (musée lapidaire de Mozac - 63)

Photos de l'abbatiale

Voir aussi la galerie sur les chapiteaux de l'abbatiale, légèrement plus bas.

Références et notes

  1. Classements datant de 1840 pour l'église (classement par liste) et de 1927 pour les bâtiments conventuels.
  2. Source : Archives départementales du Puy-de-Dôme, 5 H 69, liasse 396.
  3. Charles Juge-Chapsal, Riom, capitale de l'ancien duché d'Auvergne, in «L'Auvergne littéraire, artistique et félibréenne», n°31, avril-mai 1927, p. 80
  4. Archives départementales du Puy-de-Dôme, 5 H 57, liasse 319.

Liens externes

45° 53′ 26″ N 3° 05′ 39″ E / 45.890441, 3.094197 : Vue satellite de l'abbaye de Mozac

Bibliographie

  • Jean Bonnet, L'abbaye royale de Mozac en Auvergne, 1938.
  • Bernard Craplet & Jean Granet, Abbatiale Saint-Pierre Mozac, Éditions Gaud, 2002 (réédition).
  • Bernard Craplet, Auvergne romane, Éditions Zodiaque, 4e édition, 1972, p. 121 - 129.
  • Hippolyte Gomot, Histoire de l'abbaye royale de Mozat, 1872.
  • Denis Hénault, Le site monastique de Mozac au Moyen Âge (VIIe-XVe siècle)  : Étude historique, archéologique et spatiale, mémoire de master 2, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, 2005, 2 vol.
  • Anne Joly, Temporel d'une abbaye auvergnate au Moyen Âge : Mozac (1095-1560) , mémoire de maîtrise, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, 2001.
  • Matthieu Perona, L'abbaye royale des bénédictins de Mozat au Moyen Âge (Histoire, vie monastique et architecture de 533 à 1516) , Éditions Club Historique Mozacois, 2004.

Sources primaires

  • Archives départementales du Puy-de-Dôme : fonds 5 H 1 à 5 H 76.

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Mozac.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 10/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu